Lors de la dernière nouvelle lune, je suis passée par une sorte de vide, un peu comme quand tu immerge ta tête dans l’eau. À ce moment, tous les bruits sont atténués, les gestes sont lents et tu ne vois pas grand chose. Au début, ça peut faire peur mais au fur et à mesure que tu lâche prise, un calme t’envahit.
Après une matinée à la bibliothèque, je me suis retrouvée chez moi, assise devant mon ordinateur, attendant de choisir avec quoi j’allais occuper mon temps. Je pouvais faire milles choses (avancer sur le blog, lire mes cours d’ayurveda, continuer mon livre en cours, faire de la musique…) mais RIEN. Tout passait dans mon esprit mais rien de s’y accrochait. Je n’avais tout bonnement envie de RIEN.
Après avoir calmé mon mental qui ne comprenait pas trop ce qu’il se passait, je me suis dis que méditer était surement la meilleure chose à faire dans cette situation.
Je suis donc montée dans ma chambre, je me suis assise et j’ai respiré.
Je me suis remémorée ces moments où, enfant, je cherchais parfois pendants des heures, un jeu, une activité à faire. Je me souviens que c’est au moment où je ne cherchais plus que survenait quelque chose.
Ce quelque chose s’est manifesté sous forme d’une réflexion que je vais tenter de te transmettre dans ce texte.
“Ferme tes yeux. Respire profondément. Un enfant court vers toi. Plus il se rapproche, plus tu le reconnais. Il a tes traits, il sourit, mais surtout, il a ces yeux brillants et lumineux. Ceux qui te font voir que tout est possible. Les yeux de l’innocence.
Il te demande s’il peut rester avec toi. Tu l’invites à s’assoir, a la distance qui te convient. Là, peut-être, tu prends sa main et lui demande “comment te sens-tu ?”. L’enfant te répond, écoute ce qu’il a à te dire.
Peut-être est-il curieux, en colère ou triste. Peut-être qu’il te regarde avec admiration et qu’il voudrait te ressembler plus tard. Tu ne peux pas lui mentir car il est comme toi et qu’il lit en toi. De la même manière, tu lis en lui.
Parfois, tu te fais tellement souffrir que des larmes coulent de ses yeux. Accepte de les voir. Ne t’enfuis pas. Ne le rejette pas. Apporte lui l’attention, l’amour et le réconfort dont il a besoin à ce moment là.
Dis-lui que tu l’aimes et que tu feras tout pour le protéger, pour qu’il se sente bien. Invites-le à se loger en toi, là où est sa place, au plus près de ton coeur. Cet enfant, c’est toi.
Quand plein de pensées bruyantes t’assaillent, laisse-les passer, calme ton esprit, pour ne pas perturber ce petit être paisible. Comme une mère qui regarde son enfant dormir, calque-toi sur sa respiration douce et profonde. Vois son visage pur, dénué de toute peur et de tout jugement.
Il est en toi et il t’aime.
Alors, en tant qu’adulte responsable, écoute ton enfant intérieur. Laisse-le prendre soin de ton coeur et fais tout ton possible pour le rendre heureux. Pour te rendre heureux.”