Bienvenu pour un nouvel article sur l’ayurvéda, médecine ancestrale indienne !
Si tu ne connais pas cette médecine, je te propose de commencer ici :
Nous avons l’habitude de diviser l’année en 4 saisons :
- Le printemps le 21 mars
- L’été le 21 juin
- L’automne le 21 septembre
- L’hiver le 21 décembre
Cependant, les connaissances ancestrales comme l’ayurvéda et la médecine chinoise présente un calendrier bien différent où les solstices et équinoxes ne marquent pas le début d’une saison mais leur apogée.
Petit rappel :
- Solstice d’été : jour le plus long de l’année
- Solstice d’hiver : jour le plus court de l’année
- Equinoxes : point d’équilibre entre jour et nuit
En quoi est-ce important dans notre vie me demanderez-vous ?
Nous savons que les médecines ancestrales considéraient que tout avait un impact sur l’humain et donc sur sa santé (mentale, physique, émotionnelle & spirituelle). Les saisons ne dérogent pas à cette règle et rentrent en considération dans l’équilibre d’une personne.
Phases solaire & lunaire
L’ayurvéda divise l’année en deux périodes :
- Adana (“saisir”), moitié solaire : la phase septentrionale (mot originaire de la Grande Ourse qui tourne toujours autours du nord) qui s’étend de mi-janvier à mi-juin. Le soleil et le vent assèchent l’environnement par leurs capacités absorbantes. Adana diminue la force et l’énergie de l’individu.
- Visarga (“le son qui s’éteint”), moitié lunaire : la phase méridionale, qui s’étend de mi-juin à mi-janvier. L’humidité retourne dans la terre et offre une terre généreuse, riche en légumes sucrés.
La période du 22 novembre au 9 décembre (appelée Yama Damstra) est une jonction majeure durant laquelle les énergies sont très puissantes et accentuent les déséquilibres. Il est donc important d’être encore plus vigilant durant ces quelques semaines au niveau des choix du mode de vie (alimentation, sport, sommeil, relations) et du climat. Cependant, cette période de vulnérabilité permet une importante transformation (particulièrement psychologique) si nos intentions sont pures.
Chaque intersaison est une zone de vulnérabilité pour le corps, l’individu doit donc faire plus attention que d’habitude à sa routine, son alimentation et son sommeil.
L’ayurvéda différencie donc 6 saisons que l’on peut d’ailleurs recouper aux 6 goûts* (rasa en sanskrit) de l’alimentation : sucré (début de l’hiver), acide (début de l’automne), salé (fin de l’automne), piquant (été), amer (fin de l’hiver), astringent (printemps).
L’hiver (Hemanta & Shishira) : 15 novembre – 15 mars
- Aggravation du dosha Vāta (air & éther), [Kapha (terre & eau) commence à s’accumuler]
- Caractéristiques : Froid, sec,
- Force et énergie très élevées
- Digestion très bonne (le feu digestif – agni – augmente pour réchauffer le corps, cette chaleur reste à l’intérieur du corps et offre donc une digestion optimale)
- Le corps à besoin d’alimentation nourrissante et chauffante
Le printemps (Vasanta) : 15 mars – 15 mai
- Aggravation du dosha Kapha (terre & eau) qui s’est accumulé pendant l’hiver et ressort au printemps
- Caractéristiques : humide, lourd
- Force et énergie diminuent
- Digestion plus lente
- Le corps a besoin de se purifier et nécessite des aliments plus légers et asséchant (ex : asperges, radis, miel, …)
L’été (Greeshma) : 15 mai – 15 juillet
- Aggravation de Pitta (feu & eau)
- Caractéristiques : chaud, sec
- Force et énergie diminuent à leur minimum
- Digestion la moins bonne car agni (feu digestif) diminue pour ne pas surchauffer le corps
- Le corps nécessite des aliments refroidissants, sucrés au goût*, liquides et légers pour le système digestif (fruits, pseudo-céréales, feuilles, légumes verts…)
La saison des pluies (Varsha) : 15 juillet – 15 septembre
- Le dosha pitta est au plus haut
- Caractéristiques : chaud, humide
- Force et énergie minimum, ré-augmentent doucement
- La digestion est faible
- Le corps a besoin des goûts* astringent, amer et sucré qui diminuent le dosha Pitta
L’automne (Sharat) : 15 septembre – 15 novembre
- Aggravation de Vāta dosha
- Caractéristiques : Froid et sec
- Force et énergies augmentent
- La digestion peut être variable, instable (passant de bonne à mauvaise et inversement)
- Le corps nécessite des aliments fibreux (légumes, fruits) pour évacuer les toxines et la chaleur accumulés dans le colon. On cuit les aliments et intègre des épices pour soutenir le feu digestif.
*Les 6 goûts en ayurvéda :
- Sucré : représente 60% de notre alimentation, fruits, céréales, oléagineux, huiles, sucrants (sirops, sucre de canne, miel, sucre de coco…), viande, poisson, oeufs
- Salé : sel, algues, poissons, fruits de mer, fromage, viande
- Acide : fruits acides, produits laitiers, produits fermentés
- Piquant : épices, herbes aromatiques
- Amer : légumes, feuilles, épices, plantes, café, cacao
- Astringent : grenade, thé, vin, baies, raisin
Sources :
- Ayurveda for dummies
- easyayurveda.com
- Charaka Samhita
Ping : Ayurvéda – Sport & activité physique – Manon Moulène
Est-ce que l’on peut trouver l’équivalent des herbes ayurvediques de l’Inde (médecine ayurvedic) dans les herbes locales (Canada, France)? (pour un résultat équivalent ou proche de l’équivalent)
Bonjour Lise,
C’est possible mais ça demande un travail de recherche et d’adaptation pour « traduire » les propriétés occidentales en Ayurvéda.
Il me semble que le Docteur Lad a écrit un livre avec des plantes occidentales étudiées par l’ayurveda.